Trombone et grand orchestre : 3.3.3.3 / 4.3.3.1 / tb; solo / 4 perc. / pno / 14.12.10.8.6
Radio France
Créé par l'Orchestre Philharmonique de Radio France, le 11 juin 2003, Radio France, salle Olivier Messiaen.
Direction : Kirill Karabitz
Trombone : Patrice Buecher
Orchestre
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Orchestre Lauréat du Conservatoire, octobre 2002.
Direction : Pierre Roullier
Flûte, clarinette sib., trombone, percussions, piano, 2 violons et violoncelle
Fondation André Boucourechliev
Création mondiale : Ensemble Court-circuit, Paris, Auditorium St. Germain, le14 mai 2009. Direction Jean Deroyer.
Création espagnole : Ensemble Court-circuit, Madrid, Auditorium Reina Sofia, le 18 mai 2009.
Le bruit, référence acoustique bien sûr, mais aussi signal saturé, aléatoire, élément perturbateur de la réception en théorie de l'information. Au-delà de cette apparente instabilité, son cadre général entre ordre et désordre, en fait un imaginaire très stimulant et fécond pour l'écriture musicale ; dans sa réalisation acoustique, celle-ci laissera alors s'effacer les opérations de sa constitution, pour ne subsister qu'au travers de sa trace, moment ultime de son déploiement.
Ainsi, évoluant dans des contextes souvent denses, dans certains cas saturés polyphoniquement, le hautbois en tant que soliste, tentera néanmoins de sortir des traditionnelles relations avec son environnement instrumental, pour se projeter dans un rapport parfois intermédiaire, plus ambigus. Présent à la surface d'un réseau polyphonique aux interactions multiples, il sera ainsi le garant d'une certaine lisibilité, en s'attachant à déployer des figures synthétiques, aux contours émergeant du croisement des voix ; d'autres moments le verront s'affirmer plus frontalement en tant que leader du discours .
Enfin, des situations plus globales témoigneront de la fusion de l'ensemble de la nomenclature instrumentale, aidée en cela par une recherche de similarité de timbres entre les instruments. Ainsi, le timbre si caractéristique du hautbois se propagera-t-il dans ses voisins, par l'utilisation de modes de jeu (sourdines pour la trompette, jeu sul ponticello pour les cordes), créant par analogie un lien dans l'ensemble instrumental.
pour hautbois et ensemble de huit instrumentistes
Flûte, clarinette sib., trompette ut, piano, 2 violons, alto, violoncelle, hautbois solo
Commande de l'Etat.
Ensemble 2e2m, C.R.R. de Paris, le 30 novembre 2006.
Direction : Pierre Roullier
Hautbois : Didier Pateau
Commande d’État à l’attention de l’ensemble TM+, Feed-back joue essentiellement sur la notion d’interaction entre les instruments. À partir d’une note centrale, point de diffraction de la musique, une écriture relativement dense et polyphonique se déploie. Les instruments se combinent alors tour à tour, ou aux contraires émergent en tant que solistes. Après une réexposition du matériau initial, filtré par des modes de jeu instrumentaux particuliers (souffle seul aux bois, jeu sans pression d’archet pour les cordes, notes étouffées au piano), une nouvelle section met en valeur des séquences instrumentales solistes. Un retour progressif à la densité initiale s’amorce alors progressivement. Le matériau est ici fragmenté, déconstruit, pour être recomposé dans de nouveaux éléments thématiques. Après un dernier point culminant, une courte cadence au piano nous ramènera à un climat plus détendu. Répartie dans des registres extrêmes des instruments, la partition se conclura alors dans un ultime élan.
Flûte, clarinette sib., piano, violon, alto et violoncelle
Commande de l'État, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la Cité Radieuse de Le Corbusier à Rezé (Loire-Atlantique).
Ensemble TM+, le 25 juin 2005 à Rezé Église des Rosaires (Loire-Atlantique). Direction : Laurent Cuniot.
La composition d'instantanés s'est très vite avérée un défi instrumental, imposé par la présence d'instruments traditionnels japonais et chinois, un koto et un pipa, cotoyant un instrumentarium claissique occidental. Dans leur facture et leur technique de jeu, ces instruments révèlent d'emblée une conception musicale et temporelle singulière, radicalement différente de la nôtre. Ainsi, sans renier la nature de ces deux instruments traditionnels présent dans cet effectif atypique, mon choix a plutôt été guidé par une volonté d'intégrer les différents protagonistes dans une texture particulière. Instruments à cordes ayant tous en commun la possibilité d'un mode de jeu pincé, c'est tout naturellement ce type de timbre qui a été privilégié ici.
Koto, pipa, mandoline, guitare, harpe et violon et contrebasse.
Voix Nouvelles, Fondation Royaumont
Nieuw Ensemble d'Amsterdam
Direction : Ed Spanjaard
Fracts s'articule autour de deux réflexions principales : l'utilisation de l'espace comme matériau à part entière et le développement de gestes instrumentaux particuliers.
La répartition des instrumentistes s'inscrit dans une disposition particulière qui permet d'appréhender cet ensemble sous de multiples configurations, allant de la globalité jusqu'à une multitude de sous-groupes. C'est la question du centre et de la périphérie qui est ainsi abordée ici. Par des jeux de rotations de figures en relais entre les instruments, l'écriture supposera la présence d'un centre virtuel qui sera progressivement affirmé jusqu'à se démultiplier en multitudes de points.
Parallèlement, un travail sur le geste instrumental se développera à partir d'éléments simples, qui par interpénétration mutuelle, généreront de nouveaux gestes plus complexes.
Le titre s'inspire conjointement de l'idée de fracture, de fraction, et d'une référence à la technique des fractals convoquée ici comme processus de développement.
20 musiciens :
2 fl.1 hb./cor ang.2 cl.1 cl.b.1 sax. alto 1 cor 1 tp. 1tb. 2 percu. 1 pno.2 vl.2 al.2 vc 1 cb
Création française : Ensemble de la Musikhochschule de Trossingen (Allemagne), Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, le 30 septembre 2001.
Création mondiale : Ensemble de la Musikhochschule de Trossingen, Musikhochschule de Trossingen, le 27 octobre 2001
D’une résilience accomplie propose un parcours à travers différentes couleurs musicales, alternées tour à tour sous formes d’accords, d’accords-timbres et d’écriture spectrale déployée sous de multiples morphologies. L’œuvre s’amorce autour de figures pianistiques qui vont traverser divers environnements sonores. Progressivement déroulées par prolifération, elles finiront par être déployées sous formes de clusters : synchronicité des attaques, verticalité du discours musical, la texture s’affirmera ici comme nouvelle identité timbrale. Un discours plus intime prendra alors place, commentaires confidentiels et solistes du matériau pianistique initial confiés ici aux vents (trompette puis clarinette et flûte). À la manière d’une caisse de résonance qui réagirait par sympathie, l’espace instrumental environnant répondra tout à la fois mélodiquement et harmoniquement. Après une densification progressive du tissu instrumental, c’est l’hétérophonie qui s’installera alors comme nouvelle proposition musicale. Le piano reprendra par la suite son rôle de soliste dans une virtuosité qui entraînera avec lui l’ensemble des instruments. Une dernière séquence conclura ce parcours stabilisé autour d’une couleur spectrale bien affirmée.
Flûte, clarinette sib., trompette ut, piano, 1 violons, alto, violoncelle.
Commande de l'Etat.
Ensemble l'Itinéraire, Auditorium St Germain, MPAA, le 22 avril 2012.
Direction : Jean Deroyer
Fl., Hb., Cl. sib., Sax. ténor, Tr. Tb., Percu., Pno., Vl., Alt., Vc., Cb. + bande.
Commande du théâtre Forum de Blanc-Mesnil
Orchestre Les Siècles et ensemble Erik Satie, théâtre du Forum de Blanc-Mesnil, le 25 mai 2013.
Dans le prolongement de sa résidence romaine à la Villa Médicis, Geoffroy Drouin reprend son carnet de voyages à travers l'Italie, jalonnés de découvertes intimes avec les œuvres du passé qu'il relit à la lumière de préoccupations personnelles contemporaines.
C'est la découverte du couvent San Marco de Florence et des fresques de Fra Angelico qui est retranscrite ici, particulièrement celle d'une des cellules monacales déclinant avec un dépouillement singulier le thème de l'annonciation. Peinte in situ à même le mur d'une cellule de 2 mètres sur 3, la scène invite à une expérience intime avec celui qui s'y aventure, enveloppé dans une lumière irradiant le murmure d'un dialogue à peine perceptible. Mimant alors la tension des corps représentés au sein de ce dialogue irréel, on se surprend à tendre l'oreille pour tenter de mieux écouter le silence irradiant de la fresque.
La musique reprend les thèmes déployés dans la peinture : dialogue intime, tension des corps tendus vers le murmure de la parole, jeux de lumière et de couleurs.
Autour d'un travail sur la modulation de fréquences, l'électronique déploie tout un vocabulaire d'objets orchestraux qui tour à tour s'affirment comme percussions résonnantes ou nappes harmoniques vibrant et réagissant en temps réel à l'ensemble instrumental. Les jeux de lumières et de couleurs sont quant à eux traduits par l'utilisation de différents spectres harmoniques et inharmoniques et l'exploration de leurs différents registres. À l'instar de ce moment singulier proposé au sein de la cellule du couvent, la musique retranscrit dans son propre langage ce qu'elle peut rendre compte de l'expérience intime vécue ici.
16 musiciens et électronique : fl., hb., cl. sib., bn., cor., tp., tb., 2 percu., pno., hp., 2 vls., al., vc., cb.
Commande de l'État
Ensemble Orchestral Contemporain/Grame, sous la direction de Pierre-André Valade, le 24 janvier 2017 au Théâtre de la Renaissance Lyon Métropole
pour alto, basson et percussions
Radio France
Radio France, Festival Présences, le 3 février 2004.
Basson: Pascal Gallois.
Alto : Garth Knox.
Percussions : Florent Jodelet.
Piano
Ensemble L'Itinéraire, festival Why Note Dijon
Création française : Dijon, festival Why Note, le 23 novembre 2001. Piano :Fuminori Tanada
Création mondiale : Stuttgart, Musik der Jahrhunderte, Musikhochschule de Stuttgart, janvier 2002. Piano : Florian Hölscher.
C'est la volonté de renouer avec une certaine fonctionnalité harmonique qui a initialement motivé l'écriture de Pierres d'éther. Travail sur le timbre tout autant que sur la couleur, Pierres d'éther affiche une transparence clairement affirmée, animée ici par une écriture contrapuntique jouant avec l'espace.
Le parcours de la pièce se déroule en trois grandes parties. Des entités harmoniques se forment initialement dans une continuelle évolution morphologique du timbre, jusqu'à un premier point culminant. Une nouvelle section s'enchaîne alors autour de trois matériaux marqués par une tension : des modes de jeu bruités aux trois instruments, suggérant l'idée d'un décrochement ultime de partition, alternés avec des mouvements mélodiques dans le registre suraigu des instruments, en opposition à des masses d'accords dans le registre grave. Enfin, après un glissement vers le retour à l'écriture de la première partie, des éléments emblématiques de celle-ci apparaîtront ici ou là comme de furtives réminiscences, stimulées par un large mouvement qui finira par se stabiliser de manière définitive.
Piano, clarinette sib. et vibraphone
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, septembre 1999.
Épigraphe est une commande pédagogique des éditions Henry Lemoine. Il s'inscrit donc dans le genre de l'étude, dont l'argument principal se concentre ici sur la technique particulière des quarts de ton.
La partition s'organise autour de quelques formules mélismatiques, tournant sur elle-mêmes dans un registre similaire, et présentées avec différents timbres de l'instrument. Ces éléments mélodiques seront interrompus par des sections plus harmoniques, réalisés par une succession de multiphoniques, ou encore des passages plus rythmiques, qui se grefferont dans le flot continu de hauteurs. Dans un dernier élan, ces différents matériaux se combineront alors entre eux, pour se stabiliser finalement sur nouveau registre, moment ultime de la partition.
Saxophone alto
Éditions Henry Lemoine, collection Claude Delangle
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, 1999
Saxophone : Erwan Fagant
Alto
Festival Controtempo Villa Médicis.
Garth Knox, festival Controtempo Villa médicis, le 25 janvier 2012.
L’exercice de méditation est à entendre comme une libre digression sur un objet donné, empruntant un parcours qui vise à s’en saisir tout en l’enrichissant de ses propres intuitions. Le point de départ est ici le baroque romain à travers la figure du Bernin, choc autant émotionnel qu’analytique, dans son don d’organiser l’espace comme drame dynamique et la prodigieuse technique de représentation qui y est associée. J’ai retenu ici des œuvres emblématiques : L’extase de Sainte Thérèse dans l’église de Santa Maria della Vittoria et celle de Ludovica Albertoni dans le Trastevere (San Francesco a Ripa), les deux sculptures Appolo et Daphné et le David de la Villa Borghèse, et enfin un clin d’œil au rival architecte du Bernin, Borromini, représenté ici par la Gallerie du Palais Spada dont il est l’auteur. Commande de Radio France, ces cinq pièces miniatures sont agencées comme une fresque picturale à 5 temps, dont les deux extases encadrent ce parcours en forme d’arche.
Geoffroy Drouin
Flûte, violon, violoncelle et piano
Radio France.
Ensemble Tm+, Radio France, septembre 2013.
Piano
Commande du festival Les Solistes des Serres d'Auteuil avec le soutien de la SACEM
Nima Sarkeschik, festival Les Solistes des Serres d'Auteuil, le 1er septembre 2013.
Le projet de Crispy grain s’est dessiné autour d’un geste instrumental singulier, fondateur de l’écriture de toute la pièce. Mêlant l’utilisation de sourdines ainsi que des modes de jeu particuliers, ce geste combine à la fois des changements de timbres et un flux rythmique continu. Décliné dans des registres inusités de l’instrument (l’équivalent du registre grave d’un trombone), la trompette se voit ainsi détournée de son emploi traditionnel, et projetée dans une nouvelle identité. La distribution rythmique des hauteurs dans le geste en question étant basée sur le principe de l’itération, c’est très rapidement l’aspect pulsé qui s’est imposé dans la pièce.
L'électronique est venu de son côté renforcer cette caractéristique. J’ai en effet travaillé sur un granulateur qui échantillonne des petits grains de son du geste initial, pour les distribuer stratégiquement dans l’espace. Après le geste instrumental déjà évoqué, c’est ainsi l’espace lui-même qui devient pulsé.
La forme de pièce va quant à elle être structurée par la décomposition de ce même geste, en proposant de développer ses caractéristiques élémentaires au travers différentes sections.
Signalons que de nombreux niveaux de contrôles ont été dévolus au trompettiste : à l'aide d'un suiveur d'enveloppe réagissant à la courbe dynamique de l'instrument, il influe directement sur la qualité des différents traitements électroniques.
Réalisée et créée en 2003 à l’Ircam, la pièce est dédiée au trompettiste Laurent Bômont.
Trompette et électronique
Ircam, Espace de projection, festival Résonances 2003, 21 octobre 2003.
Trompette : Laurent Bômont
Assistant musical : Mikhail Malt
Cor, clarinette sib., harpe, vibraphone et électronique
Ensemble L'Itinéraire
Cité Internationale Universitaire de Paris, Ensemble L'Itinéraire, festival L'Itinéraire de Nuit, le 24 mars 2007.
Entre-deux traite dans un premier temps de la confrontation de deux espaces acoustiques radicalement différents : l'espace instrumental d'une part, qui propose une écoute essentiellement locale, et l'espace électronique, qui, de façon générale, suggère plutôt la notion d'environnement. L'idée de forme va donc s'articuler à partir de l'enjeu de cette relation. L'écoute est au départ focalisée sur la localité instrumentale du percussionniste, qui, progressivement, et à son initiative (les sons transformés étant déclenchés directement par l'instrumentiste), trouve un élargissement dans l'environnement électroacoustique. L'articulation de cette relation est par la suite inversée, l'instrumentiste n'étant plus à son tour qu'un complément de la bande, l'initiative du discours lui échappant. L'inter-relation des deux donne par la suite naissance à un échange plus ludique, marqué par une certaine virtuosité.
Dans la continuité de cette idée, le travail d'écriture questionne l'interaction de deux types de syntaxes - là-encore opposées, dont l'impact mutuel génère un nouveau type de matériau gestuel, tant au niveau instrumental que sur le plan de la transformation électronique de ce dernier.
Percussions et électronique
ISEA2000, dans le cadre du 10e symposium international des arts électroniques
Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, le 7 décembre 2000
Percussions : Laurent Fraiche
Eco per Luciano est une pièce itinérante, répartie autour de huit mouvements successifs. L'oeuvre propose un parcours musical, dont chaque moment se voit matérialisé sous la forme d'un pupitre qui en constitue à la fois l'articulation et la trace écrite. Le public peut ainsi être invité à suivre l'instrumentiste dans son itinéraire. Hommage au compositeur Luciano Berio, la pièce reprend les différents techniques et modes de jeu inaugurés par Berio dans la Sequenza XII pour basson, dédiée au bassoniste Pascal Gallois. Marque d'une filiation supplémentaire, Eco per Luciano fut également créé par ce dernier.
Basson et électronique.
Pascal Gallois, jardins de la Villa Médicis, le 30 juin 2012.
Via della Croce parcourt les extases de la jeune mystique chrétienne Gemma Galgani (1878-1903). Cachée dans le silence de la petite ville toscane de Lucques, elle signe à l’aube d’une modernité naissante le témoignage contemporain d’une traversée fulgurante, confession d’une vie hors du commun et d’une intensité qui laisse encore aujourd’hui perplexe. « Folie pour les païens » : le mot de saint Paul prend ici toute sa dimension.
À l’instar d’un François d’Assise ou d’une Catherine de Sienne, Gemma reçut les stigmates en 1899, âgée seulement de vingt et un ans. Simples marques extérieures de l’intensité qu’elle vivait intérieurement dans son quotidien, prélude d’un parcours initié dès sa plus jeune enfance, ce périple s’achèvera quelques années plus tard, à l’apogée d’un combat auquel elle donnera sa vie. Gemma Galgani a laissé un nombre important d’écrits, répartis entre lettres personnelles et extases prises en notes par ses proches.
Par-delà leur caractère religieux, que l’on soit de confession chrétienne ou pas, ils touchent par la radicalité extrême dont ils témoignent et de la dévotion entière qui les accompagnent. Tension extrême d’un côté, abandon sans concession de l’autre, c’est autour de ces différents aspects qu’ont été sélectionnés ici les écrits de la sainte canonisée en 1940.
Ce travail s’est déployé avec la complicité active de la chanteuse allemande Frauke Aulbert, dont les disponibilités vocales étonnantes ont allègrement nourri l’imaginaire musical de la pièce. L’électronique, quant à elle, a apporté la touche orchestrale de cette fresque dont l’inspiration est également à trouver dans la célèbre statue du Bernin L’Extase de sainte Thérèse présente dans l’église Santa Maria della Vittoria à Rome.
Confessons enfin que le titre fait référence à la théologie de la Croix déployée dans les écrits de la sainte, et d’une rue de Rome souvent empruntée par les pensionnaires de la Villa Médicis.
Geoffroy Drouin
Voix de femme et électronique
Radio France
Radio France, Festival Présences 2014, 15 février 2014
Voix : Frauke Aulbert
Électronique : Max/MSP
pour voix de femme et électronique.
La Muse en Circuit.
Palais de Tokyo, Festival Extension, 7 mai 2015.
Voix : Frauke Aulbert
choeur et récitant.
Radio France.
Choeur de Radio France, avril 2015.
Dir. Michel Tranchant
Récitant : Tommaso Simioni